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La Journée de l’Eco-Bâtiment, kézaco?

Que vous soyez maître d’ouvrage (collectivité, bailleur, promoteur) ou maître d’œuvre (architecte, bureau d’études), nous vous attendons nombreux.

Une occasion unique pour faire votre sourcing : rencontrez 53 structures exposantes, adhérentes du cluster Eco-Bâtiment : bureaux d’études, industriels, fabricants, assureurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

C’est également le moment de s’inspirer de conférences, notamment sur la transition écologique du bâtiment et de l’immobilier.

Infos et inscriptions

« Le cluster Eco-Bâtiment et notre banque ont un engagement en commun fort : soutenir les entreprises du secteur dans leur démarche d’innovation ! » 

En tant que partenaire principal de la Journée de l’Eco-Bâtiment 2024, la Banque de la Transition Énergétique se positionne comme un acteur clé pour accompagner la transition énergétique des entreprises du secteur. Ce partenariat avec le cluster Eco-Bâtiment s’inscrit donc dans une synergie naturelle, où la banque apporte les financements nécessaires et le Cluster fédère les acteurs et stimule l’innovation. Rencontre avec Pierre-Henri Grenier, directeur exécutif de la Banque de la Transition Énergétique au sein de la Banque Populaire Auvergne-Rhône-Alpes, qui nous détaille la nature de cette collaboration emplie de sens. 

Présentez-nous la Banque de la Transition Énergétique et votre activité.

Pierre-Henri Grenier : La Banque de la Transition Énergétique (BTE) a pour mission d’accompagner les clients de la Banque Populaire dans leur transition énergétique et environnementale. Dans un contexte où les enjeux écologiques sont de plus en plus pressants, notre raison d’être est de garantir la prospérité durable de notre territoire. Nous sommes convaincus qu’il n’y aura pas de prospérité sans une transition énergétique réussie. Cette transition nécessite des investissements conséquents, et donc des financements adaptés.

« La transition énergétique ne sera possible qu’avec des investissements conséquents et donc des financements adaptés. » 

Quelles solutions proposez-vous aux dirigeants de PME ? 

Pierre-Henri Grenier : Nous proposons aux dirigeants de PME un accompagnement personnalisé dans leur démarche de transition énergétique. Souvent accaparés par leur quotidien, ils peuvent être peu informés sur les enjeux de cette transition. Ils se fient généralement à deux personnes de confiance : leur expert-comptable et leur banquier. En tant que banquiers, nous avons un rôle clé à jouer. Nous devons être des prescripteurs de transition, en proposant des solutions concrètes et opérationnelles à nos clients. Pour cela, nous avons noué des partenariats avec une vingtaine d’entreprises qualifiées qui offrent des solutions adaptées à différents types d’entreprises, qu’elles soient petites, moyennes ou grandes. 

Au niveau macroéconomique, le rapport Pisani-Ferry, publié l’année dernière, évoquait un besoin annuel d’investissement de 66 milliards d’euros pour la transition énergétique, un chiffre alarmant dans un contexte où l’État est surendetté. Toutefois, il est important de mettre ce chiffre en perspective des 6 000 milliards d’épargne des Français ; on réalise qu’il suffirait de flécher 1 % de cette épargne chaque année pour résoudre l’équation financière. Les banques de proximité, dont nous faisons partie, jouent dès lors un rôle crucial dans l’intermédiation de l’épargne vers les crédits nécessaires à la transition. 

Comment financez-vous ces projets ?  

Pierre-Henri Grenier : Pour financer ces projets, nous avons créé des « livrets d’épargne transition énergétique », garantissant que cette épargne finance exclusivement des projets de transition en Auvergne-Rhône-Alpes. En quatre ans, nous avons réussi à collecter 400 millions d’euros d’épargne et à octroyer 558 millions d’euros de crédits pour plus de 15 000 projets. Au niveau national, d’autres Banques Populaires ont adopté ce modèle. Aujourd’hui, nous avons collecté un total de 922 millions d’euros d’épargne et 1,3 milliard d’euros de crédits en faveur de la transition énergétique. 

« La collaboration entre acteurs est indispensable pour innover et répondre aux défis environnementaux. » 

Pourquoi est-il intéressant pour vous d’être partenaire de la Journée de l’Eco-Bâtiment ? 

Pierre-Henri Grenier : Être partenaire de la Journée de l’Eco-Bâtiment est essentiel pour nous, car le bâtiment est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre, tant pour sa construction que pour son utilisation quotidienne : chauffage, éclairage, fonctionnement général. Pour atteindre l’objectif de décarbonation de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, il est impératif d’agir sur le secteur du bâtiment. Le cluster Eco-Bâtiment représente à ce titre une plateforme essentielle pour fédérer les acteurs du domaine et propose un pôle d’expertise où les professionnels peuvent trouver des solutions innovantes ; nous ne pouvons plus continuer à construire comme nous l’avons fait dans le passé. 

Au sein du Cluster, je cherche avant tout l’innovation. C’est un lieu propice aux échanges entre entreprises, où chacun peut imaginer ensemble les modèles de construction de demain. Par exemple, cela peut inclure des techniques telles que la construction en bois-paille, le béton bas carbone, ou encore des méthodes de préfabriqué hors-site. Tous ces éléments sont cruciaux pour réduire notre empreinte énergétique et carbone. Cependant, le développement de ces innovations nécessite des financements, et c’est là que nous intervenons. Nous, en tant que banque, pouvons apporter les moyens financiers, tandis que le Cluster fournit les idées et l’expertise. 

Quel rôle joue le cluster Eco-Bâtiment dans la dynamique de la transition énergétique ?  

Pierre-Henri Grenier : Le cluster Eco-Bâtiment joue un rôle déterminant en fédérant une communauté d’acteurs qui partagent des objectifs communs. C’est un véritable laboratoire d’idées où chacun peut apporter sa contribution. Marie-Soriya AO, la Déléguée Générale du Cluster, incarne cette dynamique. Elle inspire les acteurs à sortir de leur zone de confort, à réfléchir différemment et à prendre conscience que le modèle de construction traditionnel ne sera plus suffisant pour répondre aux défis futurs.  

Derrière ces nouveaux modes de construction se cachent également des opportunités d’emploi considérables. La transition énergétique engendrera des contraintes, mais aussi beaucoup d’opportunités pour les entreprises qui choisissent d’innover. Ces entreprises doivent être soutenues dans leur démarche, et le Cluster sait les accompagner dans ce processus. 

Le Cluster ne se contente pas de rassembler des acteurs, c’est aussi un véritable acteur de la prospective qui aide à anticiper les besoins futurs et à définir les innovations qui seront nécessaires pour répondre aux défis de la transition énergétique. 

« Le cluster Eco-Bâtiment est un laboratoire d’idées, une plateforme d’échanges pour innover collectivement. » 

Quelle est votre vision pour l’avenir des entreprises en Auvergne-Rhône-Alpes dans le secteur du bâtiment ? 

Pierre-Henri Grenier : Elle est très optimiste. En Auvergne-Rhône-Alpes, nous avons la chance de disposer d’un vivier d’entreprises innovantes, particulièrement en matière de procédés et de matériaux de construction. La région se distingue par sa capacité à être un point d’ancrage pour de nouveaux modes de construction, en mettant l’accent sur des matériaux durables comme le béton bas-carbone ou les matériaux biosourcés.  

Les entreprises qui émergent dans cette région sont souvent à la pointe de l’innovation. Prenez, par exemple, la fabrication d’isolants à partir de cellulose de cartons recyclés, qui est développée près du Puy-en-Velay par Greenfab à Saint-Paulien, ou bien Manufacture Bois Paille à Villefranche-sur-Saône. Ces initiatives illustrent l’engagement des acteurs locaux envers la durabilité et la transition énergétique. 

Face à la limitation des ressources planétaires, le réemploi des matériaux va également devenir incontournable. Grâce à l’impulsion donnée par le Cluster, un véritable pôle d’excellence se forme en Auvergne-Rhône-Alpes, avec des entreprises qui expérimentent de nouvelles méthodes de construction et d’usage des matériaux. Cela va au-delà des biomatériaux ; cela implique également une réflexion sur l’ensemble du cycle de vie des produits et leur intégration dans des cycles durables et économiquement performants. 

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